Livre d’artiste plié à la main,
imprimé sur papier japonais Kozo (fibres de mûrier)
et collé à l’amidon de riz.
Texte et cyanotype.
8 exemplaires signés
2022
À consulter au Centre du Livre d’Art de Boisfort
Distribué par Tipi Book Shop
Fendre le brouillard
Au-delà il y avait un gouffre
Comble le feu
Filants.
Fuse
Fût-ce la neige pour apaiser
Tout
Maux
Maison, matin, mot
Mue.
Le serpent change de peau.
Il faut d’abord dégorger
Ecorcher
Sang-sève
La nouvelle écorce croute,
C’est une boule de peau sans racine
…
Et les petites fleurs blanches
…
Trop fine encore la forêt brûle
…
Quand on pût y voir à nouveau clair
Cendre et au centre
Toujours feu
Peut-être est-ce l’histoire d’un phénix
Le phénix a cette particularité de brûler pour renaitre de ses cendres. Il traverse une métamorphose profonde pour revenir à soi-même, identique et à la fois nécessairement différent.
« Peut-être est-ce l’histoire d’un phénix » met en regard le texte et l’image pour porter le récit d’un éternel recommencement marqué par d’infimes et infinies variations. La répétition métamorphique de l’image évoque la transformation constante du monde, indissociable de la permanence de toute chose. Dans les replis de ce temps long, macrocosmique et indéfini, vient s’intégrer le texte. C’est un temps court, intime, situé, où la métamorphose semble totale.
Le livre-objet se déplie pour faire commune mesure, physiquement, entre le temps long des images et le temps court du texte. Par l’articulation des échelles macrocosmiques et microcosmiques, « Peut-être est-ce l’histoire d’un phénix » tente d’évoquer le rapport cyclique entre variation et invariable.
The phoenix has this particularity of burning to revive from its ashes. It goes through a major transformation but returns to itself, identical and necessarily different at the same time.
« Peut-être est-ce l’histoire d’un phénix » connects text and image to tell the story of a perpetual renewal marked by tiny and infinite variations. The metamorphic repetition of the image evokes the constant transformation of the world, inseparable from the permanence of all things. In the folds of this macrocosmic and indefinite time, comes the text as a short, intimate, situated time, where the metamorphosis seems complete.
The book-object unfolds to incorporate, physically, the text in the long time of the image. By articulating macrocosmic and microcosmic scales, « Peut-être est-ce l’histoire d’un phénix » attempts to evoke the cyclical relationship between variation and invariability.