Tirages argentiques sur pavés
Liquid Light on cobblestone
14, 5 x 14, 5 x 10 cm – 4,5 kg
361 units
vues d’expo #1, #2, #3, #4
On dit d’une pierre qui a gardé une trace apparente qu’elle est « éveillée »…
À l’image du fossile, les « pavés » rendent visible un temps écoulé ; ils constituent une trace de ce que la matière contient en empreinte. Chaque pavé devient alors le fragment d’une mémoire intime et incarne à la fois l’hypothèse d’une mémoire minérale.
Les photographies, issues d’archives personnelles, s’intègrent dans le volume des pavés de ciment dont la surface poreuse et accidentée vient dissoudre les contours de l’image. La matérialité de l’objet provoque alors, parfois simultanément, une sensation d’effacement ou au contraire de surgissement de l’image, faisant écho à ce double mouvement de la mémoire marquée par l’évanouissement progressif du souvenir et par la surprenante et soudaine clarté de certains détails.
A stone that shows a visible trace of time is said to be “awake”.
Like a fossil, the cobbles make visible elapsed time; they constitute a trace of what mineral matter contains. Each “pavé” stone then becomes the fragment of an intimate memory as well as it embodies the hypothesis of a mineral memory.
The photographs, from personal archives, seems to be inside the volume of the cement paving stones whose porous and uneven surface dissolves the contours and details of images. The materiality of the object then provokes, sometimes simultaneously, a sensation of erasure and of emergence of the image, echoing this double movement of memory marked by the progressive fading of the souvenir and by the surprising and sudden clarity of certain details.